Bébés illimités

Bébés illimités

Dominique Forget

Language: French

Pages: 175

ISBN: 2:00193606

Format: PDF / Kindle (mobi) / ePub


« On fait des enfants pour soi, pour donner de soi, pour mettre un peu de soi dans nos familles et nos sociétés et pour faire que soi existe encore un peu après sa mort. » Extrait de la préface du Dr Jean-François Chicoine Il est grand, le désir d’enfants… Mais jusqu’où sommes-nous prêts à aller, individuellement et collectivement, pour assouvir ce désir irrépressible ? Fécondation in vitro, congélation d’embryons, sélection génétique, ban­ques d’ovules et de spermatozoïdes, dons d’embryons, mères porteuses, homoparentalité et grossesses tardives sont à l’honneur dans cet essai à saveur d’enquête journalistique, qui se lit d’un trait. Dans un style ciselé et efficace, l’auteure Dominique Forget livre les résultats de ses recherches, de même que les confidences parfois troublantes qu’elle a recueillies auprès de femmes et d’hommes qui ont fait l’expérience de la procréation assistée, souvent au prix d’énormes sacrifices. Elle expose également l’état de la réglementation en matière de procréation assistée au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde, et rapporte les propos d’experts qui ont pris position dans les débats entourant la procréation assistée. Dérangeant, voire profondément bouleversant, Bébés illimités est un livre-choc qui nous laisse avec de grandes réflexions…

À propos de Dominique Forget

Titulaire d’une maîtrise en génie chimique, Dominique Forget travaille depuis plus de dix ans comme journaliste scientifique. Elle collabore à de nombreux magazines dont L’actualité, Québec Science et Elle Québec. Membre de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec et de l’Ordre des ingénieurs du Québec, elle est également l’auteure de Perdre le Nord ?, ouvrage qui a remporté en 2008 le prix du meilleur livre scientifique canadien, dans la catégorie « grand public », décerné par l’Asso­­ciation canadienne des rédacteurs scientifiques.

You Can't Fire Me, I'm Your Father

You're Going to Be Dead One Day: A Love Story

Single, Married, Separated and Life after Divorce

The Saga of the People of Laxardal and Bolli Bollason's Tale (Penguin Classics)

Into the Dark (Echo Falls Mysteries)

Dark Witch (The Cousins O'Dwyer Trilogy, Book 1)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

pourtant qu’après trois ou quatre échecs successifs, les chances de tomber enceinte grâce à l’insémination artificielle sont presque nulles. Sauf que la journaliste et le gestionnaire, encore au début de leurs carrières, n’avaient pas les moyens de s’offrir la fécondation in vitro au coût d’environ 10 000 $ par essai. C’était bien avant 2010, année où le gouvernement du Québec s’est décidé à payer pour les traitements. « À force d’échecs, on a fini par se convaincre de contracter un emprunt,

ovarienne, poursuit le Dr Bissonnette. Si on les implante un à la fois, une femme peut donc avoir jusqu’à cinq chances de tomber enceinte pour chaque cycle amorcé. » Le taux de survie des embryons congelés, sur une période indéterminée, serait de l’ordre de 90 % à la clinique OVO. Les autres 10 % sont irrémédiablement endommagés par le procédé de congélation ou de décongélation. En plus de rembourser trois cycles de FIV, le gouvernement a modifié la liste des médicaments qui doivent

traitements de FIV allait faire éclore une foule de nouveaux ventres. Quels médecins allaient s’en occuper ? Julie Snyder se hérisse pendant que je lui dresse la liste des arguments contre le remboursement de la fécondation in vitro. On ne remet pas en question le fait que l’assurance maladie couvre une ligature des trompes ou une vasectomie, objecte-t-elle. « Si un homme change d’idée par la suite et veut se faire “rebrancher”, on paie à nouveau. Et on rembourse la nouvelle vasectomie quand il

souvent à prélever une bonne quinzaine d’ovules à la fois dans les ovaires d’une patiente, sans qu’il soit nécessaire d’ouvrir son abdomen. Une aiguille insérée par le vagin fait l’affaire. Au laboratoire, les embryologistes peuvent injecter un spermatozoïde directement à l’intérieur de chaque ovule prélevé, permettant parfois à des spermatozoïdes porteurs d’un défaut génétique responsable de l’infertilité d’accomplir leur travail de fécondation. Pour la première fois dans l’histoire de

code génétique exempt de failles, garantissant leur réussite sociale et professionnelle. Comme dans le film Gattaca, les premiers seraient évidemment condamnés à servir les seconds. Le système des écoles publiques s’effondrerait, car les GenRichs préféreraient de loin l’excellence de l’école privée. Et les Naturals n’auraient pas besoin d’effectuer de longues études pour apprendre à balayer les planchers ou à conduire les voitures de la race supérieure. Quelques enfants seraient encore conçus

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