Écrits satiriques : Anthologie
Voltaire
Language: French
Pages: 338
ISBN: 2:00299237
Format: PDF / Kindle (mobi) / ePub
De tous les philosophes des Lumières, Voltaire fut celui qui eut les griffes les plus acérées, la dent la plus dure, le style le plus cinglant. Ses écrits satiriques, étonnamment, n'avaient jamais été proposés dans un même volume, sinon sous la forme de Mélanges et de Facéties qui ne rendent pas complètement compte de son art. Pour ce faire, rien de mieux que de mêler les genres, de privilégier la diversité des formes et des morceaux choisis, de mettre en évidence ses rages tenaces. Dans l'oeuvre labyrinthique de cet éminent représentant de l'esprit français, dûment panthéonisé, chez qui les révulsions furieusement gaies le disputent à la verve argumentative, cette anthologie voudrait tirer un fil d'Ariane et offrir un raccourci. Par où l'on verra que l'ironie est une force quand elle sert à dénoncer les injustices et les impostures.
The Origin of the World (The Margellos World Republic of Letters)
Dieu. ▲ Retour au texte 11. Les chrétiens se considèrent comme le nouveau peuple élu, successeur des Juifs, dont la mission historique de conservation de la parole divine s'achevait avec Jésus. ▲ Retour au texte 12. Le péché originel n'était point connu alors. ▲ Retour au texte 13. Séduite : égarée. ▲ Retour au texte 14. Allusions à différents passages des Évangiles : la tentation du Christ au désert (Luc, IV, 1-13) ; les noces de Cana (Jean, II, 1-11) ; l'exorcisme au pays des
maréchaux de France, aux ducs et pairs d'Angleterre, aux princes de l'Empire, et aux syndics de Genève. Le baron du pays de Vaud s'échauffa furieusement à ce discours ; et, sans un tiers, ils allaient se battre, car milord n'était pas si endurant avec les barons qu'avec les Jean-Jacques. Dès que la belle Julie eut appris la manière gracieuse dont son père avait reçu les agréables propositions de milord, elle ne manqua pas d'aller remontrer à M. son père tout le mérite du philosophe ; elle lui
l'essence du genre dramatique d'écrire aussi des pièces non destinées à la représentation immédiate, mais offertes au public par le biais de la lecture (voir Présentation, p. 7). Rappelons que Voltaire s'inquiétait de voir Diderot, en 1757-1758, favoriser l'usage de la prose au théâtre, notamment dans le nouveau genre appelé drame bourgeois – sorte d'intermédiaire entre la comédie et la tragédie classiques. Malgré ses vives réserves, Voltaire s'aventurerait-il ici, de loin il est vrai, dans le
avait donné notre monde à faire à ses derniers anges, et que ceux-ci, n'étant pas habiles, firent les choses telles que nous les voyons. Cette fable théologique tomba en poussière par l'objection terrible qu'il n'est pas dans la nature d'un Dieu tout-puissant et tout sage de faire bâtir un monde par des architectes qui n'y entendent rien. Simon7, qui a senti l'objection, la prévient en disant que l'ange qui présidait à l'atelier est damné pour avoir si mal fait son ouvrage ; mais la brûlure de
des actes d'amour de Dieu, ou de contrition, n'a aucune grâce actuelle pour exercer ces actes ; mais il est vrai aussi qu'il ne fait aucun péché en les omettant, et que, s'il est damné, ce ne sera pas en punition de cette omission. Et quelques lignes plus bas : Et on peut dire la même chose d'une coupable commission. – Voyez-vous, me dit le père, comment il parle des péchés d'omission, et de ceux de commission ? Car il n'oublie rien. Qu'en dites-vous ? – Ô que cela me plaît ! lui répondis-je ;
